Avec l'apparition de la dynamo en 1871, on va commencer à fabriquer de l'électricité qui sera utilisée dans des ampoules à partir de 1876. Avec la mise au point du système de couplage d'une dynamo à une turbine hydraulique (l’hydroélectricité), l'Aveyron voit l'électricité arriver dans ses villages. Les caves de Roquefort sont les premières à en bénéficier en 1902, pour installer des chambres frigorifiques destinées au fromage.
C'est la construction progressive de barrages sur la Sorgues puis sur la Truyère et le Tarn qui permettront l'essor de l'électricité dans tout le département. Localement, des petites centrales voient également le jour, comme celle de Saint-Sernin-sur-Rance, aujourd'hui désaffectée.
Mais l'eau n'est pas l'unique moyen de produire de l'électricité : à Boisse-Penchot, on se sert de la chaleur produite par la combustion du charbon exploité localement pour faire tourner une turbine et fabriquer de l'électricité. La centrale thermiquea fermé en 2000 et a été démantelée depuis car ses émissions de particules polluantes étaient telles, qu’elle ne pouvait pas se mettre en conformité avec la réglementation.
En 1956, presque 100 ans après la découverte de la radioactivité par Pierre et Marie Curie, la première centrale nucléaire française sera construite (aujourd’hui, la France en compte 19 avec 58 réacteurs).
Le Massif Central est riche en uranium naturel pourtant très rare sur la Terre, et l'Aveyron ne fait pas exception. Adolphe Boisse, célèbre géologue aveyronnais, découvrira la chalcolite (un minerai d’uranium) près d’Entraygues tandis qu’à Bertholène, 800 tonnes de minerai d'uranium ont été extraits de 1981 à 1994. Notre département a connu une dizaine d'autresexploitations d'uranium, principalement dans les années 50 et 60 ; toutes sont aujourd'hui fermées. Une commission locale d’information et de surveillance veille sur l’impact qu’a pu avoir l’exploitation d’uranium à Bertholène : si le site est fermé, il a en effet laissé derrière lui près de 500 000 tonnes de résidus de traitement du minerai d'uranium faiblement radioactifs.
Le nucléaire est habituellement présenté comme la solution française de haute technologie pour résoudre la dépendance énergétique et permettre de répondre aux besoins croissants en énergie tout en ne contribuant pas au réchauffement climatique. Cependant il pose de nombreux problèmes liés au stockage des déchets radio-actifs, aux réserves d'uranium, à l'exploitation des mines et ne peut être l'unique solution à ce qui apparaît aujourd'hui comme une crise énergétique majeure.